A velha França racista – antes, durante e depois da ocupação nazista – ficou favorável à expulsão da adolescente Leonarda, de origem cigana.
O que reclama do presidente François Hollande? – A interferência em um caso considerado “individual e isolado”, o que não representa a verdade em um país sempre em conflito com os povos das perdidas e atuais colônias.
Mas nesta França sem luz, anima a manifestação dos adolescentes. A revolta estudantil representa uma esperança de uma França mais humana. Pela Liberdade, Igualdade e Fraternidade.
L’allocution du Président fait la une aujourd’hui. Les éditorialistes, dans leur ensemble, dénoncent à différents titres cette prise de parole du chef de l’Etat, qui a offert à la collégienne de revenir en France, mais sans sa famille.
Ce lundi, l’affaire Leonarda est à la une de nombreux titres de la presse française. Et les éditorialistes, dans la presse d’opinion de gauche et de droite, ne se montrent pas tendres avec le chef de l’Etat.
Pour Dominique Quinio, directrice de la rédaction de la Croix, «soit l’expulsion de la famille kosovare était sérieusement motivée, et il faut l’assumer (en précisant les conditions dans lesquelles ces procédures doivent être menées par les autorités policières, sans jeter l’opprobre sur elles); soit elle ne l’est pas, et la famille doit pouvoir revenir en France.»
Or, l’enquête administrative a établi que «le refus d’autorisation de séjour (…) et la décision de mise en oeuvre de l’éloignement de la famille Dibrani étaient conformes à la réglementation en vigueur», selon le rapport d’Inspection générale de l’administration.
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«La décision présidentielle, mi-chèvre, mi-chou, d’ailleurs rejetée par l’intéressée, frôle l’amateurisme. Et l’on déplorera, aux prochaines élections, le niveau des abstentions ou le succès des formations politiquesextrêmes!» , poursuit l’éditoraliste de la Croix.
Dans l’Humanité, Patrick Apel-Muller estime que «François Hollande voulait piéger l’enfant en lui donnant à choisir entre la France et safamille». Mais cette décision est apparue «comme une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant dont la France est signataire et comme une inhumanité supplémentaire».
Et le directeur de la rédaction de l’Humanité de continuer : François Hollande «ne préfère d’ailleurs que les arrestations aient lieu hors du cadre scolaire que pour mieux valider les expulsions d’élèves. Triste aboutissement de la mécanique stupide dans laquelle le pouvoir s’est enfermé en reprenant à son compte les démarches de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant.»
«Dix-huit mois après l’élection de François Hollande, il nous aura donc été donné d’assister à ce naufrage :
– Le président de la République française qui s’abaisse, et abaisse la France avec lui, à consacrer toute affaire cessante une intervention en direct à la télévision à une banale expulsion – parfaitement régulière de surcroît – soudain érigée sous la loupe médiatique en affaire d’Etat.
– Une gamine de 15 ans qui prend à partie le chef de la cinquième puissance économique mondiale et qui lui fait la leçon avec une insolence confondante…»,résume le Figaro.
Le quotidien régional Sud Ouests’interroge quant à lui : «Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? Quel besoin d’intervenir, en direct à la télévision, pour régler (du moins essayer) un cas, certes sensible et emblématique, mais néanmoins individuel et isolé ? C’était au ministre de l’Intérieur, à la rigueur au Premier ministre, de se mettre en avant ; certainement pas au président de la République française. De François Hollande on aurait plutôt attendu qu’il siffle la fin de la récréation et remette un peu d’ordre dans sa majorité comme dans son gouvernement, non plus dans l’huis clos du conseil des ministres, mais cette fois à la télévision, devant les Français, comme l’avait fait en son temps François Mitterrand. Ou qu’il donne le cap pour une véritable politique de l’immigration.»
«La gestion pitoyable de cette crise, son dénouement invraisemblable sont un sommet du genre», conclut Nicolas Beytout dans l’Opinion.
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